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  • Libération de Gouzon 1944

    Un document exceptionnel que l'on doit à René Mazedier

    Par respect pour les familles j'ai censuré les noms des collabos (Denis LOCHE)

    Le cahier de la Libération

    Le journal de René Mazedier, tenu pendant son séjour à l'hôtel Beaune de Gouzon, offre un aperçu précieux de la vie quotidienne dans cette petite ville de la Creuse pendant la période troublée de la libération de la ville. Son récit, donne des détails historiques qui constitue une ressource précieuse sur la commune de Gouzon.

    Le fait que René ait choisi de tenir un journal pendant cette période montre son désir de documenter et de comprendre les événements qui se déroulaient autour de lui.

    Le journal de René Mazedier est donc bien plus qu'un simple récit personnel ; c'est un témoignage précieux de l'histoire locale et de l'expérience humaine pendant l'une des périodes les plus tumultueuses de notre pays.

    Ce cahier décrit les événements vécus sur de la ville de Gouzon de juin à septembre 1944. Il nous aide à comprendre et situer la chronologie de la libération de la ville. De surcroît, il détails avec exactitudes les faits qui avaient été rapportés par nos anciens, quelques peu déformés avec le temps. J'ai découvert ce cahier seulement en 2024 après avoir retrouvé les petits enfants de René Mazedier, qui avaient gardés précieusement ses notes.

     

     

     

    Couvre feu à 9 heures depuis le 12 juin (environ) remis à 10 heures le 25 juin.

    16 juin : Visite de quelques maquisards mal habillés avec des écharpes tricolores ou toiles kaki. Quelques uns en soldats, brassards tricolores, Ils sont une dizaines. Ils dévalisent la Poste, prennent 16000 francs et reparte en camion. Un quart d'heure après passage de troupes allemandes en camion. Nous l'avons échappé belle !

    Le 7 juin : 35 hommes faisant partis de la Résistance arrivent à Guéret, Puis arrivent en camion les maquisards qui bouchent les accès de la ville. Ils investissent la place Bonnyaud (Ils sont environ 1500).

    L'Hôtel Saint François était occupé par les troupes allemandes. Elles ont résisté et l'hôtel a été brûlé. De même l'hôtel Auclair a été sérieusement touché. Il reste les murs et le toit.

    Il y avait à Guéret une école de cadres, Elle s'est lancé dans la bagarre mais le colonel ne l'a pas suivi. Ils ont mis le feu. Cela a duré quelques heures. Il y a eu des tués.

    Vers 2 heures les allemands ont demandé à se rendre. Ils ont été enfermés dans la prison de Guéret. En même temps de nombreuses arrestations de types de la Milice, et ils sont fusillés. A la fin de l'après-midi on annonce que tout est fini, que les allemands ont quitté le centre de la France, Alors il y a un début de pillage dans Guéret. Le préfet Vasserot ordonne viande à volonté – pain blanc. La résistance avait fait imprimer des affiches par un imprimeur de Guéret (qui est aujourd'hui arrêté) qui proclament la libération de la ville. Pendant 24 heures Guéret jouira d'un gouvernement autonome et aura un comité de salut public.

    8 et 9 juin : Répression. Le 8 les allemands brûlent trois fermes au pont à La Dauge avant Guéret. Le 9 Guéret est bombardé par avion.

    8 juin : Répression également à Gouzon. Les allemands investissent la place. Ils sont arrivés en camion avec des mitrailleuses lourdes. Mais heureusement rien ne se passe.

    Mercredi 21 juin : Un régiment allemand vient coucher à Gouzon . Ce régiment est composé d'hommes qui sont pour la plupart à pied. Ils sont très jeunes. Ils s'installent sur le champ de foire. D'autres bivouaques dans la champ en face de chez Geneviève.Ils mènent leurs chevaux à la rivière et prennent toute la paille de monsieur Pinet pour leur litière. Ils tuent un mouton appartenant à monsieur Duchier. Ils repartent le lendemain matin de bonne heure... sans avoir fait de gros dégâts. Deux de leurs officiers ont couché à l'hôtel. Deux autres ont réquisitionné une chambre chez le docteur Fauvet.

    22 juin : Le matin, le tambour passe et annonce que tous les possesseurs de camions de camionnettes, voiture tourisme, motos... doivent faire une déclaration à la mairie. Il est interdit de changer les véhicules de place.Tous les jours ou presque il passe des troupes allemandes en camion. Deux fois, il est passé des camions avec parait-il, des hommes de la Gestapo. Quelques uns étaient accompagnés de femmes. Toujours le 22 il est passé un régiment d'allemand qui est allé couché à Parsac. Ils se sont installés chez monsieur Parry. Les régiments viennent tous de la route de Montluçon et se dirigent vers Guéret. On ne sait rien d'autre à propos de leur destination.

    24 juin : Dans la soirée, visite du maquisards. 8 ou 9 jeunes gens bien habillés, cette fois, arrivent en camion, prennent l'une des deux motos de la gendarmerie et s'en vont. Ils sont sympathiques et disent qu'ils n'ont pas rencontré d'allemands.

    26 juin : Nombreuses arrestations par la Milice à Guéret. Les gens arrêtés sont presque toutes des personnalités de la ville.

    Le procureur de la République

    Le secrétaire général de la préfecture

    L'archiprêtre

    L'avocat Lemoine (que les allemands avaient déjà pillé)

    Quelques médecins et commerçants.

    27 juin : A Saint-Loup les maquisard ont fixé le prix de beurre  à 30 francs la livre et 25 francs la douzaine d’œufs

    Fin juin : Les maquisards reviennent à Gouzon, vont à la mairie prendre les tickets d'alimentation (seuls les J3 et les T), vont au bureau de tabac et déclare « Gardez le tabac des prisonniers et partageons le reste », Ils préviennent les gens qu'ils reviendrons bientôt.

    Samedi 1er et dimanche 2 juillet : Dans la nuit un convoi allemand passe, un camion fait une embardée et rentre dans l'école. Le camion est endommagé. Il y a quelques blessés. Les allemands vont demander la voiture de monsieur Jabaudon. Celui-ci répond qu'elle ne marche pas. Alors ils viennent trouver monsieur Robert accompagné de monsieur William qui les accompagne à Néris. Le camion endommagé reste là. Le dimanche un camion allemand arrive par réparer et amener le camion. Ils restent presque toute l'après-midi

    Lundi 3 juillet : Après le petit déjeuner on apprend que 40 maquisards environ sont massés du côté des Forges à 5 kilomètres de Gouzon. Ils sont installés derrières les Bouchiers et camouflés. Ils attendent des camions allemands. Aussi, aujourd'hui le service de colis ne monte pas à la gare, et le soir le train ne vient que jusqu'à Chanon.

    Toute la journée on entend des coups de canons mais on ne sait rien de ce qu'il se passe. On sait maintenant que ce sont des canons allemands.

    4 juillet : Ce matin on entend encore des coups de canons mais ils viennent de plus loin. On sait que quelques allemands ont été tués. Les camions ont disparu. On suppose qu'ils sont aux mains du maquisards. On sait à présent que non. Dès que cette nouvelle a été connue de nombreuses personnes ont fait leurs valises et on fui Gouzon dont, le docteur Fauvet et sa famille qui est partie la première. Puis Riotat... les Jabandon... etc.... Monsieur et madame Bernard, pensionnaire de l'hôtel sont allés couchés en ville (Dieu sait pourquoi). En réalité beaucoup de gens ont très peur. Ils croyaient que des représailles de la part des allemands. Ils s'imaginaient que Gouzon allait être incendié.

    4 et 5 juillet ! A Ajain, il y a un engagement entre les maquisards et allemands. Ceux-ci conduisent des camions. Il y a un homme par camion. Les maquisards ne sont pas parvenus à arrêter un seul camion. Les maquisards ont annoncés qu'ils allaient faire la mobilisation des gens de la classe 1939 à 1945

    Les affiches de la mobilisation sont déjà posées à Evaux. Les garçons qui ne s'engagent pas seront portés déserteurs.

    On dit qu'à Gouzon des avions anglais et américains ont parachutés des hommes sur Felletin.

    Le maquisards a fait sauter un pont de chemin de fer à Cressat. Le train s'arrête désormais à la gare de Parsac. Des voyageurs viennent de toute la campagne environnante prendre le train à Parsac qui devient momentanément une gare importante.

    Au sujet de l'engagement entre le maquisards et les allemands à Parsac on a su finalement que les maquisards étaient environ 25. Ils ont attaqués les allemands pour les effrayer, semble t-il, parce qu'après les premiers coups de mitraillettes ils se sont sauvés et ont même abandonné leur camion. Les allemands ont déclaré 3 morts et 6 blessés. Les maquisards ont eu deux morts dont un lieutenant. Les maquisards sont revenus chercher leurs deux morts et leurs camions le lendemain.

    Les allemands ne passent plus en convoi la nuit depuis cet engagement.Et quand ils passent, ce qui arrive tous les jours, ils sont armés jusqu'aux dents et ont les mitraillettes braquées sur les habitants. Le nombre d'allemands dans les camions est très petit. Lorsqu'ils s'arrêtent la première chose qu’ils demandent « Nicht terroristes ? » Ils ont très peur du maquisards. Portant ce dernier n'a pas remporté de grand succès dans la région.

    6 juillet : Un convoi allemand s'est arrêté à Gouzon. Des miliciens se sont rendus chez certains habitants. Ceux qui ont des voitures, en particulier chez monsieur Robert S... et le Docteur Housselot. Ils ont dit qu'ils n'avaient pas besoin des voitures mais si le maquisards venait les chercher et que les habitants les laissent prendre, les propriétaires des voitures seraient fusillés. Pas réjouissant.

    Jeudi 7 juillet : Huriel. Quelques maquisards viennent pour taxer les prix. Ils se rendent chez Verneiges qui les reçoit à coups de pistolet. Ils n'étaient pas armés, en tous cas ne s'en sont pas servis de leurs armes. L'un d'eux blessé au bras s'est fait soigné par Bellat. Immédiatement après la milice est arrivée et a amené Verneiges sa femme et son fils en lieu sûr. Ils étaient 150 parait-il.

    11 juillet : Les maquisards et venu faire un tour à Gouzon ce matin. Ils sont arrivés par camion. Ils ont été chercher le tabac chez Puiet qui ne voulait pas le donner. Les maquisards se sont dispersés dans Gouzon. Ils sont allés demander 200 litres d'essence chez Delannoy. Madame Delannoy a répondu qu'elle n'avait pas 200 litres d'essence et a ajouté au garçon qui les lui demandait. C'est de monsieur Paul que vous tenez ce renseignement. Le maquisards n'a rien répondu, a insisté tout de même et madame Delannoy a dit qu'elle avait 20 litres d'essence qu'elle mettait à leur disposition.

    Devant l'église un homme passait en vélo. Après avoir discuté l'homme a été obligé de donner son vélo, qui lui a été rendu d'ailleurs.

    Ce soir après le déjeuner un convoi de camions allemands est passé. Ils se sont arrêtés et allés perquisitionner chez Néret dans le quartier haut. Le fils est commissaire de police à Montluçon. Puis ils ont vu un attroupement devant l'hôtel Bignet. Ils s'y sont précipités et on perquisitionné toutes les chambres de l'hôtel. Ils ont dit rechercher un garçon du nom de Catalot. Brunet  et Loiseau qui sont trois gars du maquisards, dont le premier est communiste. Il y a certainement un ou plusieurs miliciens dans le pays pour faire ces dénonciations.

    13 juillet : Ce matin sur la route de Montluçon à la hauteur du pond Charaud, trois pensionnaires de l'hôtel qui allaient à Montluçon en vélo se sont fait arrêter par deux officiers en tenue (maquisards) qui leurs ont interdit de continuer leur chemin et les ont fait mettre à plat ventre car des coups de mitrailleuses arrivaient de tous côtés. Les maquisards, on ne sait plus leur nombre, tentaient d'arrêter deux camions allemands . Les pensionnaires de l'hôtel se sont échappés et ont croisé les allemands qui les ont questionnées.Elles ont répondu qu'elles avaient vu deux maquisards, les allemands les ont laissé filer.

    Les combats se passent dans le vois du Lys. Il y a quelque coups de mitrailleuse et tout à l'heure deux coups de canon, Un motocycliste allemand est parti chercher du renfort à Guéret.

    14 juillet : En réalité il n'y a pas de bataille, seul un blessé allemand. Mais comme tous les maquisards s' étaient installés pour tirer, chez Ledon et Grainetier à la Brêche, les allemands après la fuite des maquisards ils se sont précipités et volés tous ce qu'ils ont trouvé (TSF... draps... jambons) Les Ledon et Grainetier étaient allés se réfugier à Réville. Le maquisards est allé à Réville et leur chef s'est entretenu avec K,,, Il est question d'établir un quartier général de l'Armée Secrète à Réville. Cette Armée Secrète du maquisards est parait-il fort bien organisée (GS le dit) et composé d'officiers seulement. Elle lutte contre les jeunes maquisards aventuriers ou communiste qui suivent le désordre sans rien faire de plus.

    Le 14 juillet a été fêté dans tous les villages qui sont aux mains des maquisards ou même dans les villages qui ne sont pas sur la route nationale. Aussi Chambon a pavoisé. Il y a une cérémonie au monument au morts. Grande fête à Chénérailles, Mainsat...

    15 juillet : On apprend qu'il y a une descente de la milice à Huriel. 51 personnes (hommes entre 16 et 50 ans) ont été convoqués et été amenés immédiatement. Elles ont à l'hôtel de l'écu à Montluçon. Conséquences probables à l'affaire Verneiges. Le maquisarde sur lequel il a tiré est mort de ses blessures.

    17 juillet : Depuis hier on entend quelques détonations au loin. Se sont des ponts que des maquisards font sauter. Un pont sans importance semble t-il sur la route de Lussat et autre entre Domérat et Huriel. Le résultat de tout ça c'est que nous sommes la plupart du temps sans courant électrique.

    17 et 18 juillet : Le bruit court et est bientôt confirmé . Aubusson et le camp de la Courtine ont été repris par les allemands. Ainsi que Felletin, la Courtine a été bombardé par 6 avions allemands.

    Les allemands ont très peur des « terroristes ». Ceux ci on réussi sans montrer beaucoup de force et d'organisation à semer la panique dans les convois allemands qui passent.

    Les groupes de maquisards ne sont pas tous recommandables. Beaucoup d'entre eux ne sont que des voyous, communistes ou agent de la Gestapo.

    Ils sont quelquefois partis se réfugier dans le maquis après un mauvais coup. Ils reviennent ensuite au pays armés de mitraillettes et se vengent.

    19 juillet : Ex à Saint-Loup. 3 jeunes maquisards de 20 ans environ dont un appelé « Grenon » sont arrivés avec mitraillettes au bourg dans plusieurs maisons et ont pillé et perquisitionné chez tous les gens dont ils avaient à se venger personnellement.

    20 juillet : Le pont Charaud et le pont Rouge sont parait-il minés. Nous attendons qu'ils sautent.

    21 juillet : Les allemands ont tué le chef du maquis du château de la Roche (démenti parait-il)

    23 juillet : Depuis hier le courrier n'arrive ni ne part. Les trains sont supprimés dans la région et toutes les voies sur la ligne Montluçon-Guéret en particulier sautent. Il n'y a plus le matériel pour les réparer.

    Aubusson : Depuis que la ville a été reprise par les allemands il y a eu comme représailles : des gens arrêtés et mis en camp de concentration sus à dénonciations.

    Une garnison allemande très nombreuse est restée quelques temps. La ville à peu de mal. Une à deux vieilles maisons détruites et 3 morts. Dans tout le Sud de la Creuse, région dite du grand maquis, il y a sans cesse des engagements contre les allemands.

    25 juillet : Quelques regroupements de maquisards de la Creuse ont été dissous et les jeunes gens renvoyés dans leurs familles. Tous ces regroupements manquent de cadres. Depuis le 22 tous les trains sont supprimés. Ainsi voyons passer des voyageurs à pied ou parfois en vélo avec de lourds bagages. D'autre part jeunes femmes venant de 15 kilomètres environ avaient demandé des voitures à cheval. Quelqu'un s'est offert de les conduire moyennement la somme de 750 francs.

    26 juillet : Passage d'un convoi allemand. Beaucoup de soldats sont à pied. Ils cantonnent à Périgord Ils sont partis le lendemain matin à 6 heures et ont amené pour les conduire tous les métayers des environs. Monsieur Coury de Périgord, Fleurat, Latrige de la Chaux, Battu et Claveau, avec leurs chevaux. Aujourd’hui 27 quelques uns sont revenus.

    31 juillet - 1er août : Visite du maquis. Trois ou quatre garçons viennent prendre du tissu chez Lemut (pour 80000 francs parait-il) et chez Giraud le tailleur. Aujourd'hui ils sont revenus dans un camion et sont allés chez Quentin et Floquet. Ils ont payé. Ils sont allés ensuite à la Croix Rouge rafler le tabac des prisonniers. Les allemands arrivent à l'instant discrètement, ont l'air pacifique. Les maquisards ont disparu discrètement

    2 août : Visite des maquisards qui dévalisent Pradillon.

    4 août : Les maquisards ont arrêté Boyer, le pharmacien d'Huriel qui était parait-il payer 8000 francs par mois par la Milice pour faire des dénonciations. Il est interné au château de Montflour.

    L'impression générale jusqu'à présent est que le maquis mène la bonne vie, vole et pille partout où il peut et ne fait rien. Il y a un manque d'imagination évident tout au moins chez ceux qui viennent du petit pays. Beaucoup d’entre eux sont très jeune et « jouent au gangster. »

    Nous avons vu à Gouzon deux maquisards de l'Armée secrète : ils portent une cordelière blanche en travers de la poitrine.

    Il y a des gens qui songent tel que le marchand de vin Loignon à camoufler les rations des gouzonnais au lieu de leur vendre. Ce marchand a caché ce vin qui ne lui appartient pas chez monsieur Dorel et prive ainsi les habitants de Gouzon à leurs quatre litres mensuel,

    7 août : Les maquisards dans une voiture de trois jeunes gens et d'un gendarme de Chambon on passé l'après-midi à Chambon. Je Jardinier **** a été appelé à la gendarmerie et interrogé pendant un long moment. (Il a dénoncé un réfractaire et est allé alors à la gendarmerie et comme ils refusent de prendre des notes) il se rend à la commandantur.

    Les maquisards sont allés ensuite chez le marchand de vin Loignon et ont perquisitionné dans les endroits où celui-ci avait caché son vin. On ne connaît pas encore le résultat de l'enquête.

    8 août ! Quelques maquisards ont passé la nuit dans une voiture près de Gouzon attendant l'arrivée du tabac.

    L'atelier de chargement de Moulins à sauté.

    9 août : On apprend que les allemands font des rafles à Chénérailles et à Montluçon.

    10 août : Descente de la police allemande à Gouzon. Des soldats visitent au hasard certaines maison. L'hôtel est perquisitionné pour les armes, Deux officiers visitent quelques chambres de pensionnaires particulièrement celle des Pinasse qui sont israélites, partis à ce moment là se promener à vélo. Ils regardent le poste de TSF et prennent des livres sur Hitler. Chez le docteur Fauvet ils prennent « Mein kanf » et « Hitler m'a dit ».

    Ils regardent s'il n'y a pas de poste émetteur et si les radios sont branchés sur Londres. Mais dans l'ensemble ils sont corrects. Ils avaient fait auparavant une descente à Chénérailles vers 6 heures du matin et on emmené quatre juifs, monsieur Monteil, sa femme et sa cousine. Monsieur Monteil était le chef de la résistance de Chénérailles. A Gouzon ils ont amené un certain Romanoff, frère d'un jeune maquisard. Puis ils sont partis sur la route de la Celle sous Gouzon.

    12 et 13 août : Le maquis fait des descentes fréquentes sur Gouzon. Il a emporté en une matinée les deux tractions avant de monsieur Robert et est revenu le lendemain pour en emporter une troisième. Monsieur Robert leur a dit qu'il n'était pas le seul à Gouzon a posséder des tractions et a refusé de leur la donner. Ils lui ont alors demandé de désigner une personne. Il a refusé et leur a conseillé d'aller consulter les listes de la mairie. Les maquisards étaient très jeunes. Ils se trouvaient près du garage avec monsieur Robert quand ils ont entendu le roulement d'une voiture. Ils ont alors jeté leurs mitraillettes dans les arbustes qui se trouvent devant le café à la terrasse et on couru se réfugier dans le garage de l'hôtel. C'était un convoi allemand qui partait fort heureusement.

    15 août : Il y a un commandant allemand tué a Graves près de Vallon. Les allemands ont fusillé 40 otages en représailles parmi lesquels monsieur Monteil de Chénérailles. Depuis le débarquement allié sur la côtes méditerranéenne la radio demande aux jeunes gens de la Résistance d'empêcher le passage de tous convois ennemis. Les jeunes maquisards de la région sont entrés en action. Ils sont massés sur la route de Guéret à partir de Parsac et attendent les convois allemands. Ils n'ont encore rien fait jusqu'à présent. Le curé de ****, collaborateur, a été enlevé par le maquis. Le bruit court qu'il est fusillé.

    17 août : Nous avons vu passer une partie de l’État Major en fuite. Un convoi très long de camions et de petite voitures chargées de bagages personnels, des soldats, des soldats des chemins de fer, des secrétaires (beaucoup de femmes) Le convoi venait de Limoges en direction de Montluçon et après se dirigerai vers l'Alsace aux dires de quelques soldats.

    18 août: Les maquisards se promènent dans Montluçon, maîtres en apparence. Les allemands peu nombreux sont à la caserne et ne sortent pas.

    Guéret n'est pas libéré comme l'annonce l'Amérique. On ne sait pas ce qui s'y passe, Aucune nouvelle ne parvient.

    Visite des maquisards à Gouzon. Ils sabotent le téléphone de la Poste.

    21 août : Passage d'un convoi allemand annoncé depuis le 19, et venant sans doute de Limoges. Toute la matinée on entend des coups de canons et des rafales de mitrailleuses du côté d'Ajain. Toute la journée les gens de Gouzon attendent. Vers 17H30 la colonne arrive et va défiler pendant plus de deux heures. Il y a d'abord un tank, puis des camions et plus de 150 voitures. Mais on ose pas trop regarder car se sont des SS et ils ont une réputation de cruauté. Ils resterons un moment à Gouzon pour manger et vers 20H30 tous sont repartis sous la pluie et l'orage. Le début du convoi a été attaqué par quelques maquisards vers le pont Charaud. Mais ce sera sans importance à cause du mauvais temps je suppose (forte grêle et pluie). Les troupes passent et vont rejoindre celles qui sont enfermés dans la caserne de Montluçon.

    Encore une fois les gouzonnais ont eu très peur. Beaucoup sont partis. Même Georges P qui est allé se fourvoyer vers l'aiguillon et a entre siffler les balles de mitraillettes.

    Les gens, au lieu de suivre les conseils de Londres et rester calmes chez eux on fuit à Saint Loup ou Chénérailles à pied ou en vélo. Ils en ont quitte pour revenir tout trempés les soir et voir que rien de grave ne s'est passé. Mais tout les monde a eu peur... c'est un fait !

    22 août ! Ce marin de bonne heure vers 4H un second convoi de miliciens et d'allemands cette fois. Nous espérons que ce soit les derniers.

    Les miliciens passent les premiers avec leur famille, femme, enfants bagages. Ils s'arrêtent à Gouzon, prennent des vélos. Puis les allemands passent, prennent aussi des vélos, prennent la camionnette de monsieur Robert et réquisitionnent des voitures à chevaux pour les amener à Montluçon. Ils sont très fatigués. L'un d'eux nous dit qu'ils ne sont pas couchés depuis 6 nuits. Il y a des soldats dans toute la Creuse et la garnison de Guéret. Ils ont peur des maquisards et nous demandent s'il y en a ici. Ils disent avoir été attaqués à Bellac, Limoges et Bourganeuf.

    Mais il n'y a pas de crainte à avoir … ils ne seront pas sans doute attaqués par les maquisards... ceux-ci sont plus prudent que braves et n'écoutent pas les consignes de Londres. Et si le convoi d'avant hier n'a guère subi de dommages, celui de ce matin n'en subira pas non plus. Évidemment ils ne sont pas en nombre suffisant mais la colonne d'aujourd'hui est facilement vulnérable : beaucoup de soldats sont dans des charabancs. Beaucoup sont à pied ou en vélo. Il n'y a que les chefs qui sont en voiture et quelques camions de soldats.

    Nous apprenons à l'instant par un instituteur qui arrive de Guéret que deux camions mystérieux sont là-bas vers la préfecture... il n'en faut pas plus pour dire que le tout Gouzon dise que ce sont les américains. Nous les attendons mais c'est plutôt des maquisards qui avaient appris le passage des allemands se sont précipités pour « libérer » Guéret. Guéret a été généreusement libéré par les FFI. Il en a été de même pour Limoges où les allemands sont partis sans que les autres les attaquent.

    25 août : Depuis hier grosse circulation de maquisards. Une voiture de trois maquisards nous annoncent que Guéret et Montluçon sont libérés. Mais nous ne savons encore rien de précis.La colonne milicienne et allemande se bat du côté de Lamaids et de Quinssaines. Les miliciens ont brûlé deux fermes dans ce secteur et ont abîmé la maison de Servan (auberge après la côte d'Auge). Ils sont beaucoup plus virulent que les allemands qui semblent à bout de force. Ceux-ci on d'ailleurs abandonné sur la route nationale un grand nombres d'objets : ravitaillement, balles de farine, pâtes, biscuits, armes mitraillettes, vêtements, couvertures... beaucoup de jeunes gens se sont précipités et ont ramassé tout cela. Le matin un avis du maire Labarre invite tous les larrons à remettre ces objets à la mairie sous peine de sanctions graves.

    29 août : La colonne marche vers Quinssaines. Là il y a une bataille ou les allemands abandonnent des voitures.... des armes.

    Ils sont refoulés sur la route et prennent la direction d'Huriel. Arrivés là-bas ils se battent du côté de la gare mais aucunes représailles sur la population... de la direction la Chapelaude, Vallon. Ils avaient emmené avec eux 6 hommes de Gouzon avec des voitures à cheval.Quatre sont rentrés hier soir.

    Hier, monsieur Robert est allé en vélo à Montluçon pour essayer de récupérer sa camionnette abandonnée pas les allemands à Lamaids et prise par les maquisards. A Montluçon on l'a envoyé de groupes de Résistance en groupe de résistance. De l'hôtel de ville à Dunlop on l'a envoyé à Néris les bains mais il n'a pas réussi à savoir ce qui était devenu de sa voiture. Il nous a dit que Montluçon était tout pavoisé, que les maquisards menaient la belle vie et roulaient en voiture toute la journée. Il y a plusieurs groupes de maquisards. Malgré les ordres de De Gaulle qui voulait que tous les maquisards se rallient aux FFI (ceux qui précèdent sont les communistes et les FTP. Et dans tous les groupe aucune organisation... bureaucratie pire que 1939.

    A Gouzon depuis trois jours sont arrivés quelques maquisards FTP qui forment une commission de nettoyage. Un autre groupe extrémiste a arrêté hier :

    Mr ****

    Mr ****

    Mr ****

    Mr ****

    Mr ****

    Ce matin ils ont été amené dans une direction inconnue pour les interroger.

    31 août : Un comité de libération est créé à Gouzon à la demande nu nouveau préfet Castaing. Le colonel est appelé et revient de Réville.

    Les membres sont nommés. A la tête : Guyonnet nommé Président car il s'est occupé de tout et est allé à Guéret.

    Premier adjoint le colonel

    2ème adjoint Cathalot (tendance communiste anciens internes de Vichy)

    Ils s'occupent du ravitaillement : M.H.Beaune, Pinet, Deladeuille, Pradillon, Vignaudon

    Travaux : Pourradier, Vergeron Romanet, Claveau, Brandon,

    Hygiène : Graveron

    Ce comité a supprimé l'ancien maire Labarre. Il obéit au nouveau gouvernement. Il joue le tampon entre la population et les maquisards. Ainsi le maquis ne peux plus réquisitionner directement. Il doit passé le le Comité de Libération.

    C'est le Président, le colonel et Cathalot qui octroient ou non les bons de réquisition. (Cela n'a pas très bien été accueillis par les maquisards qui se trouvent à Gouzon mais ils sont bien forcés de s'y soumettre. Le Comité de Libération a fait savoir que tous les délateurs seraient punis d'amende de 500 à 15000 francs. Cela pour éviter les dénonciations innombrables.

    Hier les maquisards avaient besoin de vélos et de voitures. Le colonel a fait prendre 7 vélos chez des collaborateurs : ****, ****, ****, ****, **** et 2 voitures chez des collaborateurs également : ****, ****et une voiture chez **** mais . On avait demandé la voiture du ****, mais elle ne marchait pas parait-il.

    Lundi 4. Première réunion du comité. Une liste de suspect va être établie.

    2 septembre : Visite incognito de notre préfet Castaing. Au cours du déjeuner il donne quelques indications sur les mouvements de la Résistance. Les FFI, mouvement officiel, sont moins cotés car il y a moins d'ordres et de discipline chez eux. Voilà pourquoi beaucoup de jeunes gens se dirigent vers les FTP qui ne sont pas forcément communistes. En Creuse 23 à 27% seulement des FTP et communistes. En Corrèze par contre c'est l'inverse.

    Puis Castaing dit qu'au point d'une des arrestations, seuls les miliciens doivent subir la peine de mort. Pour tous les autres (collaborateurs par exemple) il faut faire une déclaration écrite et signée de ce qu'ils ont fait ou dit, ou ce sera la prison ou les amendes, Castaing fait surtout appel à la mesure. Il dit avoir très peur des vengeances personnelles. Il sabrera tous les dénonciateurs.Pour l'instant c'est le tribunal militaire qui juge. Ce sera bientôt le tribunal civil. Le tribunal militaire est présidé par l'avocat Lemoine, très doux. Le préfet pense que cette période révolutionnaire va être dur à passer. Il fait appel à la bonne volonté de tous. Il accepte tous les partis mais ne veut pas entendre parler de partis... ce n'est pas le moment. Tout ce qu'il dit est réellement intelligent et utile.

    8 septembre : Castaing a conseillé à quelques jeunes gens de Gouzon (dont Dédé Sourdille, Du Cluzeau...) de rentrer à l’École de la Garde. On va ainsi les éduquer le plus vite possible (Ils rentrent lundi prochain 12). Ils se sont engagés pour toute la durée des hostilités.

    9 septembre : 12 avions allemands ont survolé et mitraillé la région à la matinée.

    Huriel : 2 morts

    Domérat : 3 morts

    Lavaufranche : 2 blessés.

    10 septembre : On entend plus parler du maquis de Toulx Sainte Croix très communiste qui avait arrêté **** et ****. Ceux-ci dont Castaing s'est occupé immédiatement ont été transférés à Guéret, ils sont à l'école des garçons, relativement libres car il n'y a pas de mandat d'arrêt.

    12 septembre : Le seul inscrit au parti milicien dans tout Gouzon est monsieur ****, vieil homme sale et antipathique et très riche. Il figure sur les listes établies à Guéret. Il a sa carte mais il ne l'avais pas signé. Une perquisition a permis de trouver chez lui 4 revolvers et 189 balles... je crois. Il avait déjà été arrêté. Un groupe d'FFI avec à sa tête un jeune juif officier, Berhheim, connu à Gouzon car il était revenu se réfugier avec ses parents en 1940. Il était presque un petit garçon à l'époque.

    Chez monsieur **** il y avait un stock de 200 paires de draps, plusieurs barriques de rhum ; d'absinthe etc... un stock du sucre et d'huile considérable... et autres !

    Les FFI ont parait-il pris plus que le stock jusqu'aux derniers paires de draps et de chaussettes. Ils sont même allés à l'intérieur de chez ****, ce qui n'aurait pas du être. Beaucoup de gens sont mécontents de cela bien qu'ils ne plaignent pas ****, encore de savoir que c'est un juif qui a fait cela. La même chose c'est d'ailleurs produite aux Trois-Fonds chez **** ou les maquisards ont vidé les armoires et volé tous les vêtements de la famille.

    13 septembre : On dit ici qu'un groupe de communistes est entrain de se former avec le fils Vergeron entête. Il y a certainement plus de communistes ici qu'on se l'imagine. Madame Bouchaillon et madame Romanet sont plus acharnées que les hommes « L'oncle Paul certainement aussi »

    Dans le Centre Républicain qui remplace celui de Pétain un petit article est consacré à Verneiges. Verneiges, protégé par les allemands était parti à Vichy avec son fils et le fils Perier. Ils sont arrêtés. Verneiges a tenté de se suicider. Il est à l'hôpital et va être probablement fusillé.

    14 septembre : Le gendarme de Gouzon **** emmené par les maquisards il y a environ deux mois a été, nous l'apprenons aujourd'hui, assassiné trois ou quatre jours après son arrestations dans les bois du côté de Toulx-Sainte-Croix et abandonné sans sépulture. Il avait fait exécuter un maquisard et avait fait du marché noir.

    16 septembre :La milice patriotique qui s'appelle ainsi et non gardes patriotiques. Les FFI communistes les veulent car ils semblent être très puissant. Et peut-être la liberté va elle encore s’amenuiser sous le régimes des milices patriotiques. Tout le monde ou presque vit dans l'attente et la crainte de l'approche du communisme.

    On a rendu des crosses de fusils. Partout dans la campagne on entend tirer des coups mais que la chasse n'est pas encore ouverte.

    17 septembre : Réunion à la mairie de Gouzon où sont conviés les hommes seulement et qui a pou but d'expliquer le rôle des milices patriotiques. D'après le colonel se ne sera qu'un renfort de la gendarmerie. Ceux qui ne sont pas inscrit conservent leur métier et on ne fait appel à eux que si nécessaire.

    18 septembre ! Tous les prisonniers de Gouzon arrêté voici trois semaines ont été remis en liberté aujourd'hui sans être jugé.

    FIN

    Ce cahier de la Libération de Gouzon offre un aperçu fascinant de la vie quotidienne pendant la période mouvementée de la libération de la ville. Il montre la peur, l'excitation et l'incertitude ressenties par les habitants alors que les forces allemandes et les maquisards se disputaient le contrôle de la région.

    Les détails des événements rapportés par René Mazedier nous plongent directement au cœur de l'action, nous permettant de ressentir l'atmosphère tendue qui régnait alors. Les attaques, les représailles, les pillages, tout est raconté avec une précision qui nous permet de comprendre la complexité de la situation.

    Le rôle des différents acteurs, des maquisards aux forces allemandes en passant par les civils et les autorités locales, est clairement exposé. On voit comment chaque groupe tentait de protéger ses intérêts et de naviguer dans un monde en pleine évolution.

    Les décisions prises par les autorités locales, comme la création d'un comité de libération et le contrôle des réquisitions par ce dernier, nous montrent les efforts déployés pour maintenir l'ordre dans un contexte chaotique.

    Enfin, les récits des vengeances personnelles, des représailles et des luttes de pouvoir entre les différents groupes nous donnent un aperçu édifiant de la réalité de la guerre et de la libération d'une ville rurale de la Creuse.

    Ce cahier de la Libération est une ressource précieuse pour comprendre l'histoire locale et pour se souvenir des difficultés et des sacrifices de ceux qui ont vécu ces événements tumultueux. Il nous invite à réfléchir sur les conséquences de la guerre et sur la résilience des communautés locales face à l'adversité.

    Photo Archives de la Creuse 14 heures - Voiture du maquis place Bonnyaud, Guéret

    Documents sous Copyrigth denis.loche2024 sauf la photo de présentation;

     

     

  • Les prisonniers espagnols de 1810

    BARAILON et les prisonniers espagnols

    à l’étape de GOUZON en 1810

    De nombreuses épidémies se sont manifestées au cours des années 1786-87-88 dans tout le Bourbonnais, spécialement dans l’élection de Montluçon. Nous savons comment les soins étaient organisés dans la généralité de Moulins sous la direction de Jean François Barailon ; celui-ci avait été nommé médecin en chef de celte généralité le 31 janvier 1786 « pour le traitement des épidémies ». Il publia plusieurs « instructions » sur les maladies les plus fréquentes dans la région. En 1789. Barailon donna un mémoire sur « l’établissement qui subsistait dans la généralité de Moulins pour le traitement des épidémies » Ces mémoires, relatifs à des questions médicales, ne nous font pas oublier tout ce que Barailon a publié sur les monuments « celtiques » du pays de Combrailles. Nous possédons également une correspondance qu’il entretenait avec des médecins traitants, spécialement avec Antoine Deplaigne de Montluçon.

    Après avoir siégé aux différentes assemblées nationales et s’être retiré à Chambon, il n’abandonna pas pour autant ses préoccupations médicales, s’intéressant jusque dans les dernières années de sa vie à la propagation de la vaccine, aux épidémies locales. Nous allons le voir à Gouzon (ancienne ville close, enclave bourbonnaise dans la Marche Commune du canton de Jarnages, arrondissement de Guéret, située sur la RN 145 de Guéret à Montluçon, prodiguant pendant tout un mois d’hiver rigoureux ses soins à des prisonniers espagnols, décimés par une épidémie, et transportés par convois dans des conditions déplorables.

    C’est d’un  rapport qu’il adresse au sous-préfet  d’Aubusson le 13 avril 1810, que nous tirons l’essentiel de cette communication.

    Dans le dernier bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin Mr. Pierre Saumande a étudié la « sinistre aventure des prisonniers espagnols en Limousin en 1809 », rappelant que « lors de la guerre d’Espagne les armées françaises avaient fait un grand nombre de prisonniers. Pour limiter les risques d’évasion il fut décidé de les interner loin de la frontière des Pyrénées et c’est ainsi que d’importants convois prirent la route pour le centre de la France vers Châteauroux et Moulins » Parmi ces prisonniers fatigués par les marches, mal nourris, enfermés dans des locaux insalubres, beaucoup tombèrent malades et la contagion gagna la population en maints endroits. L’épidémie apparut en 1808 et ne semble pas avoir disparu avant 1812.

    Dans son rapport Barailon nous apprend qu’il a donné des soins aux Espagnols sur « l’invitation de M. le sous-préfet »du 18 janvier au 19 février 1810 soit pendant 32 jours durant lesquels « il a passé 21 convois de prisonniers composant en total 1056 hommes ». Il précise que « sur ce nombre 425 ont été annoncés comme malades » mais que chaque jour quantité d’autres le devenaient.

    Ces convois suivaient la route de Guéret vers Montluçon, on sait que dans cette ville de nombreux prisonniers espagnols furent employés comme manœuvres pour creuser le Port du canal du Berry.

    Barailon constate que tous les prisonniers étaient enrhumés quelques-uns crachaient le sang, plusieurs avaient des coliques «le dévoiement, la dysenterie». Il note que quantité de prisonniers par suite d’engelures avaient des plaies aux pieds, que ceux-ci étaient parfois entièrement gelés et a remarqué qu’à leur arrivée, la fièvre les poussait à briser «avec précipitation la glace pour se procurer de l’eau». Toutefois Barailon « n’a reconnu chez aucun les fièvres contagieuses dont leurs compatriotes étaient atteints l’année précédente ».

    Il met sur le compte de la fatigue et surtout du froid « qui sévissait avec violence» la propagation de l’épidémie chez ces prisonniers, remarquant fort judicieusement que la rigueur de la saison était d’autant moins supportable pour ces hommes habitués à un climat chaud. Barailon nous apprend « qu’après un trajet de longue durée sur des voitures à bœufs ils étaient logés dans des lieux froids dans la plupart des étapes, que la crainte des maladies contagieuses de l’an passé (1809) avait déterminé les autorités à placer les prisonniers loin des villes…

    A Gouzon les malades étaient logés sous le hangar de la Tuilerie de Périgord situé à une lieue de Gouzon.

    Enfin le rapport de Barailon indique que furent inhumés à Gouzon deux malades du premier convoi, et un du second., L'un des deux premiers etait mort au cours du trajet et les deux autres «avaient expiré peu d’heures après leur arrivée. Parmi les malades des convois suivants plusieurs agonisants ont succombé dans le trajet de Gouzon à Montluçon

    Le meilleur remède, Barailon l’affirme, c’est la distribution d’habillements complets          «provenant des dons des citoyens de Chambonf Avant de préciser les espèces de remèdes distribués  et les soins chirurgicaux prodigués aux prisonniers, Barailon conclutQle peu de temps de séjour des malades à Gouzon, la froideur du local qu’ils occupaient n’ont pas permis de traiter toutes leurs affections; il faut dire que diverses circonstances ont privé les malades du premier convoi de tous les secours de l’artf.

    Barailon ne manque pas de préciser le traitement Qqu’il faisait administrer» aux prisonniers espagnols  « A leur arrivée on donnait aux plus fatigués du vin cannellé ou du vin de genièvre, et au départ j’en faisais, dit-il, distribuer à tous les malades. Pour ceux atteints de coliques, de dévoiement, de dysenterie, on usait de diascordum…, de laudanum liquide f. Les plaies étaient pansées avec l’extrait de saturne et, ajoute Barailon pendant tout le temps de leur séjour, ils avaient à leur disposition de la tisane d’orge qui leur était très utile en raison de la grande soif qui les tourmentait f…Il est ensuite indiqué avec précision le nombre de malades ayant reçu les divers remèdes ainsi que la manière dont ces remèdes étaient préparés.. Le vin de genièvre était fait avec des baies concassées de cet arbuste, infusées pendant plusieurs jours et le vin de cannelle était du vin de genièvre auquel   « on ajoutait une once de cannelle en poudre pour trois pintes ».

    Barailon indique dans son rapport qu'il a « mis dans la distribution des médicaments» la plus sévère économie, et finalement, fait un relevé des dépenses engagées. Il précise qu'il a acheté 48 pintes de vin vieux chez Geoffroi aubergiste à Gouzon, que les baies de genièvre ont été ramassées par des femmes de Gouzon, la cannelle fine en poudre a été prise chez Fouchier pharmacien à Guéret, qu'enfin, étant autorisé, il s'est fait assister part M Goumy, chirurgien à Gouzon du 21 janvier au 9 février, qu'il est donc dû à ce dernier dix-neuf journées

    On ne saurait passer sous silence deux autres faits relatés par Barailon : d’une part il indique dans son rapport qu’il a terminé l’épidémie de Saint Loup et qu’il a d’autre part, sur l’indication de M le Maire de Gouzon traité plusieurs indigentsf. L’un d’eux Jean Rainaud (âgé de 46 ans )atteint de fièvre méningogastrique par suite de soins qu’il avait donnés aux prisonniers espagnols. Un second Laurent Néret (âgé de 52 ans) présentait un catarrhe pulmonaire négligéf. Le premier fut soigné avec un paquet d’émétique et le second prit deux onces de kinkina et quatre grains d’extrait gommeux d’opium, on lui appliqua également deux vésicatoires; Barailon ne manque pas d’indiquer avec une satisfaction légitime, que ces deux malades se sont rétablis.

    Extrait du texte de Mr. A. Guy communiqué aux" Amis de Montluçon" le 09/06/1989

  • Eglise Saint-Martin

    Quelques informations sur notre église !

    Ancienne chapelle Notre-Dame

    L'église de Gouzon est modeste. Cependant, elle mérite l'attention par le caractère exemplaire des choix architecturaux (voûtes à liernes, supports suspendus sur des consoles) et par le soin exceptionnel apporté au décor (trois portails, une rose en façade, sans compter une exceptionnelle statue de la Vierge à l'intérieur). Ces traits s'expliquent par trois facteurs, tous révélateurs des formes du dynamisme du XIIIème siècle : la proximité de chapelles templières gothiques, la dévotion à la Vierge et le développement d'un bourg marché.

    La volonté de bâtir un oratoire donnant sur une Grand-Place est manifeste : cependant, en l'absence d'éléments historiques précis, on ne peut saisir exactement la nature de la commande ou sa date. Liée -à une seigneurie importante, dotée de privilèges depuis 1279, la petite ville murée représente une enclave de la seigneurie du Bourbonnais au cœur de la Combraille- S'y est implanté, au XIème ou XIIème siècle, un prieuré de Lesterps. Il est peu probable cependant que notre édifice en soit un vestige. En effet, il existait aussi, à une centaine de mètres au nord-ouest, une église paroissiale dédiée à saint Martin de Tours dont les chanoines de Lesterps sont longtemps restés les patrons (souvenir d'un prieuré cure) ; on voit encore l'arrondi d'une absidiole romane inséré dans un groupe de maisons particulières. D'autre part, le pouillé du diocèse qualifie simplement Notre-Dame de Q chapelle ruralef.

    Avatars du bâtiment

    Vers 1820, la municipalité décide le transfert de l'activité paroissiale « dans une spacieuse chapelle située sur la grande place », qui servait alors de prison. Le curé la juge cependant trop petite et trop dégradée ; aussi la translation, qui concerne également le vocable (donc Saint-Martin), s'est-elle accompagnée de travaux importants, terminés en 1828 : ajouter une abside et des cloches paraissait indispensable. Les modifications apportées alors au volume et aux articulations, dont l'étude est essentielle pour comprendre la structure d'origine, n'étaient pas les premières. A une époque indéterminée, on avait surélevé la hauteur de l'ensemble de près de 5 m, ce qui avait donné cette silhouette imposante, emblématique aujourd'hui pour la ville de Gouzon, mais très gênante pour imaginer la cohérence ou établir des comparaisons.

    Architecture et décor

    Les devis de 1824 sont explicites. Ils établissent les mesures des percements, tant à l'ouest pour faire passer les cloches, qu'à l'est pour créer une « demi-lune » ou dans la paroi nord. Lorsqu'on décida finalement de ne pas loger une chapelle supplémentaire entre les deux contreforts médians, mais de la repousser vers l'est en position de faux transept, ne laissant pour la sacristie qu'une faible largeur, on se prononça également pour un allongement de l'abside, « de manière à laisser à la nef la longueur entière de l'ancienne chapelle » : celle-ci ne comportait donc que les trois travées que nous voyons encore, et se terminait par un chevet plat.

    Le volume quadrangulaire calé entre deux pignons, les lancettes étroites en meurtrières cintrées dans une pierre de linteau, le contrefort escalier de l'angle, ou les contreforts de façades, encore simples, sont communs en Haute Marche. Cependant, le caractère sommaire de la définition architecturale n'exclut pas une certaine ampleur monumentale : les travées mesurent 6,75 m en largeur et 7,10 m en moyenne en longueur, ce qui est bien supérieur aux dimensions des travées de Blaudeix ou Paulhac. Ogives, liernes, doubleaux et formerets de même profil (tore dégagé de légers cavets) créent une suite de baldaquins qui retombent sur les tailloirs semi-octogonaux des chapiteaux de colonnettes simples juchées sur des consoles.

    Les clefs de voûte sont sculptées : la première, entourée d'une corde tressée fleurdelisée, présente une Vierge un peu raide tenant une  fleur de lys, et à sa gauche, l'Enfant avec un nimbe crucifère et un  livre ; les suivantes sont en roues de feuillages. Des petites clefs  secondaires, à l'intersection entre doubleaux et liernes, constituent un  décor rare en Limousin C'est bien le souci

     

    décoratif qui distingue cette église de ses voisines. Au portail occidental s'ajoutent un portail ménagé au centre de la façade sud et une petite porte, au nord, dont les moulurations réduites suffisent à accepter quelques chapiteaux à crochets, et qui est surmontée par deux éléments sculptés en remploi. Les deux portails monumentaux, où est utilisé avec adresse le corpus régional, sont traités de la même façon : nombreuses moulurations toriques des voussures légèrement brisées correspondant à autant de colonnettes de piédroits, frises de boutons ou crochets végétaux, archivolte prolongée latéralement par des arcs étroits et surhaussés. Celui du sud est plus simple, mais il a contraint l'architecte à écarter les contreforts, qui ne sont donc pas exactement centrés par rapport aux articulations intérieures. Celui de l'ouest est plus élaboré : les frises de boutons végétaux particulièrement délicats se poursuivent jusqu'aux contreforts; l'archivolte est ornée de plusieurs motifs (dont un cordon tressé) et s'appuie sur des visages. Enfin une rose octolobée à la circonférence importante surmonte l'entrée principale.

    Interprétation

    La datation est difficile, bien que les éléments non repris par les restaurateurs soient très homogènes. Les frises végétales du portail ouest très proche de ce que l'on trouve à Saint-Yrieix (au nord) ou  Saint-Léonard (à l'ouest), comme les nervures et leurs clefs, inviteraient à ne pas trop s'éloigner du début du XIIIe siècle, mais les tailloirs et le contrefort escalier conduiraient plus tard. La construction a-t-elle accompagné l'émancipation de la ville? Était-elle destinée à servir d'écrin à la belle Vierge de calcaire (XIVe siècle) que l'on peut toujours admirer ?

    Se pose le problème des fonctions du monument, en liaison avec ses multiples accès : sachant qu'il n'y avait pas de clocher à l'époque de la Révolution et que l'habituel oculus de première travée était remplacé par l'effigie de la Vierge, on peut se demander par exemple quel était l'intérêt de l'escalier en vis avant la surélévation par un grand comble 

    Au total on aura reconnu les caractères communs aux églises austères de Haute-Marche, mais c'est avec les chapelles des templiers (Paulhac, Blaudeix, Charrière) que la similitude est la plus étroite. Deux autres églises portent des liernes recoupant l'ensemble de leurs voûtes: Coyroux  plus ancienne, et Saint Quentin, plus récente. La chapelle de Charrière, pourtant géographiquement éloignée, présente avec celle de Gouzon bien des points communs : trois travées seulement, plus amples (plus de 6 m de large, 6.60 m de long en moyenne) un portail avec des archivoltes latérales reposant sur des  masques. Cependant, les choix de modernité y sont comme inversés : les baies uniques des pignons ont une archivolte en sourcil soulignant les ébrasements extérieurs en plein cintre, les tailloirs droits et consoles se réfèrent au premier gothique, mais les ogives et liernes sont taillés en amande et les crochets végétaux extérieurs paraissent plus charnus—————

    Lors du transfert et de l'agrandissement de l'église sont mentionnés des réparations au plâtre pour des nervures et des percements dans les voûtains de l'ouest pour les contrepoids de l'horloge, indices de l'authenticité des voûtes. En revanche, les baies sont entièrement refaites à l'intérieur. Le portail sud a été longtemps muré, sans doute depuis l'aménagement de la route royale de Limoges à Moulins.

    Source - Bulletin municipal de la ville de Gouzon 2006

  • Evolution de la ville de Gouzon de 1803 à 2020

     

    Ces recherches ont été effectuées suite à la consultation des registres de délibérations des communes pendant plus de 200 ans. Je ne pouvais pas tout retranscrire, cela aurait été fastidieux. Mais les grandes lignes sont là. Bonne lecture !

    An XI  - 6 Germinal  (27 mars 1803) - Création de deux postes de gardes champêtres. Sont nommés Gabriel Devoize et  Jean Pallier anciens et braves  militaires avec congés abolis. Ils seront payés 30 livres par mois.

    An XII - 23 vendémiaire (16 octobre 1803) Le conseil municipal envisage la réparation de l'église et du presbytère en mauvais état. Considérant que la commune n'a aucun revenu des mesures sont prisent pour le paiement des travaux  décide l'affermage pendant cinq années deux cents hectares de terrain communal ainsi défini : 80 dans la Brande de la Sciauve, 115 dans celle des Landes, 3 dans celle de Réville et 2 dans celle de la Voueize. Le restant sont les parcelles a défricher. Joseph Giraud est choisi comme charpentier, Jean Reinaud comme couvreur.

    An XII - Le 3 frimaire (25 novembre 1803)  : Extrait du registre de la commune concernant la Maison d'Arrêt de Gouzon.

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    Transcription : Contrat provisoirement pour veiller à la sureté de la maison d'arrêt de cette commune, le dit Gabriel devoize, demeurant à Gouzon et à cet effet arrête qu'il lui sera remise de toutes les clefs, cadenas, chaines, et un mot de tout ce qui sert à la sûreté de la maison d'arrêt. Fait et arrêté en la Mairie de Gouzon le 3 frimaire de l'an 12 de la République française. Signé : B. Guillot, Maire

    An XIII - 13 Brumaire (4 novembre 1804). Suite à l'évasion de deux prisonniers (conscrits réfractaire et déserteur) de la prison de Gouzon poursuivit par Gabriel Devoize, concierge de cette même prison et garde champêtre, celui-ci sera remplacé provisoirement par Michel Vernaudon, propriétaire à Gouzon.

    De l'an XIII à 1823  Il n'y a pas de faits précis. La commune s'organise pour mettre en affermage beaucoup de terrains en friche. Elle borne aussi les secteur sans préciser les endroits précis hormis la Brande des Landes qui débordait de son côté nord sur le chemin de Chambon. Seule la route Royale Moulins-Limoges traversant le village est notée. Les chemins menant à Chénérailles (en passant par Gouzougnat), chemin de la Celle et le chemin de Boussac n'étaient pas encore très carrossables et en construction. En 1824 on parle de routes départementales de la Châtre, de Felletin par Aubusson, d'Evaux. La ville de Gouzon devient plus accessible.

    1824 - 10 mars : Le Sieur Jean Redhon, thuilier, habitant au lieu de Champneuf, commune du Moutier-Rozeille désirant s'intaller à Gouzon pour y construire une tuilerie est autorisé a construire celle-ci sur la communal des Landes. La municipalité abandonne à la jouissance de sieur Redhon pendant le cours de cinq années consécutives à compter du 1er avril jusqu'à l'an 1833. Sept acres de terrains proches de la fontaine dites"de Michel Gourdon" près du chemin qui mène à Gouzon à l'arbre du pêcher, par lequel le dit Redhon devra à ses frais et dépens au four en maçonnerie et faire cuire au moins douze milliers de thuiles (orthographe respecté) ou briques, une hale propre pour y faire sécher la dite thuile. Il pourra y construire également une maison ou baraque à son usage, le tout solide et de bonne construction.

    9 mai - Demande d'Antoine Goumy, aubergiste, propriétaire de l'Hôtel "Le Cheval Blanc" demande l'autorisation de faire construire un corps de bâtiment vis à vis de son hôtel.

    1825 - D'après le devis d'un montant de 13200 francs établi par le  Sieur Fabre, architecte des ouvrages à faire, il est décidé de rénover l'ancienne chapelle de Notre Dame qui est actuellement en ruine.

    1828 - 8 décembre : Le sieur Gilbert Baraud, tambour de la ville  est remplacé par le sieur Pierre Berger fils, fabricant de poterie.

    1829 - Le conseil municipal se félicite de ses travaux routiers en faisant référance à l'article de journal paru dans " l'Abeille de la Creuse" du 10 septembre 1829.

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    1831 - La sous préfecture informe monsieur le Maire que trois prisonniers condamnés à perpétuité d'après l'arrêt rendu par la cour des pairs seront internés à Gouzon. Il s'agit des sieurs d'Haussy, De Monlut et Capelles.

    1833 - Il est décidé la construction d'un bâtiment renfermant une école d'instruction primaire suivant ce plan : une Hall au rez de chaussée, une classe pour l'enseignement au premier et un Hôtel de Mairie au deuxième étage. Pour faire face à cette dépense des biens communaux seront vendus. En attente de la construction Sieur Belot loue à la commune un local pouvant accueillir les élèves et un logement pour l'instituteur.

    Population de la ville : 1415 habitants

    1837 - La construction du pont au lieu-dit " Le Thiolet" menant à la Celle sous Gouzon et à Boussac est terminé. Cet endroit était impraticable en hiver.

    1838 - Le Marquis de François Ligondes, ancienne figure de la noblesse gouzonnaise est poursuivi en justice par la commune pour s'être approprié des terrains et des chemins communaux. Depuis 40 ans la commune réclame sans cesse ses biens. (On peut lire pratiquement chaque année depuis 1803 les litiges qui oppose le Marquis à la commune. Pour faire valoir ses droits le Maire faisait venir trois hommes de plus de 70 ans en leur demandant s'ils avaient vu autrefois des personnes ou cavaliers emprunter tel ou tel chemin qui en étaient le litige. A chaque fois les trois personnes choisis confirmaient que ces endroits avaient été des chemins communaux emprunter par des charrettes, personnes etc...) Ce problème sera résolu à l'amiable en 1843.

    1841 - Le conseil municipal décide suivant les instructions du Préfet que 12 élèves seront admis gratuitement à l'école. Les autres devrons payer 2 francs par mois quelque soit son degré d'instruction.

    1842 - Suite à la proposition du Préfet le conseil municipal accepte le tracé et les travaux de la Route Royale 145 de Limoges à Moulins, la route départementales n°6 d'Evaux à Bourganeuf et la route départementale n° 9 d'Issoudun à Gouzon.

    1846 - La maison d'école n'ayant toujours pas été construite, la municipalité tente à nouveau de trouver les fonds pour commencer les travaux.

    1849 - Le conseil municipal envisage de construire le batiment d'école comme le plan prévu en 1833 sur les ruines de l'ancienne église attenant àu corps de garde.

    1852 - Dimanche 5 décembre : Proclamation de l'Empire dite par le Maire de Gouzon sur la place de l'église après la messe.

    1855 - Création d'un bureau de bienfaisance.

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    1861 - La commune est choisi par les haras nationaux de Pompadour pour accueillir une installation à Gouzon. Un nouveau cimetière sera construit prochainement au Nord de la comune. Un chemin sera réalisé pour s'y rendre.

    Cimetiere 1861

    Cette information sur la position du nouveau cimetière avec l'ouverture d'une nouvelle route nous apprend que l'ancienne route de Boussac passait par la rue Saint Martin.

    1862 – Enquête de la Compagnie des Chemin de Fer d’Orléans concernant la ligne Montluçon-Limoges pour l’emplacement de deux gares. La ville de Lavaufranche a été choisi en premier puis la gare de Parsac en second au regret de cette même compagnie notifiant que la ville de Gouzon aurait dû être choisie par le manque de renseignement de l’ingénieur en chef du service des contrôle quant à la population des deux villes.

    1868 – Ouverture d’une école libre avec pensionnat pour 30 élèves, par deux institutrices religieuses dans une maison située place de la prison. ( aujourd’hui la maison paroissiale)

    1876  - La mairie prévoit une maison d'école. Le bâtiment central abriterait la Mairie au rez-de-chaussée. Le premier étage devrait contenir un logement pour l'instituteur et le grenier aménagé pour l'institutrice. Les salles de classes seront construites de chaque côté du bâtiment dont la séparation de la cour des filles et celles des garçons sera délimité par une barrière en bois. Les classes et la Mairie seront équipées d'une cheminée en pierre de Volvic

    Plan eole 1874

    1877 – Construction d’un pont bascule pour le pesage des animaux et .des voitures au champ de foire à la porte de l’ancien cimetière.

    1879 – Nouvel emplacement pour les étalons nationaux du Haras de Pompadour au château de Réville.

    Création d’une fête communale chaque année le troisième dimanche de septembre.

    Il manque aux archives de la Creuse le répertoire des délibérations de la commune de 1881 à 1896. Donc les indications que je vous donne entre ces deux dates correspondent à des projets en cours sur les répertoires précédents ou d'un fait et d'une date trouvés ultérieurement dans les registres après 1896..

    Le 14 juillet 1878 le terrain est acheté par la commune le long de la Route nationale 145 pour la construction de l'école (et Mairie) puis clôturé aussitôt.

    1880 - Plan complet de l'école à construire.

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    1882 – Installation du télégraphe.

    1900 – Refus du rattachement de la commune au réseau téléphonique de la Creuse (Prix trop élevé). La ville est déjà équipée d’un poste télégraphique depuis février 1882. Sept facteurs desservent sept communes au niveau postal.

    1901 – Projet de construction d’un abattoir municipal.

    Création de deux foires aux chevaux les 4ème mardis d’avril et de septembre.

    Population de la ville 1646 individus – 441 ménages – 440 maisons

    1903 – Projet d’un Groupe scolaire

    1904 - Agrandissement du groupe scolaire actuel. Le bâtiment sera agrandi  pour contenir trois classes de filles et trois classes de garçons et un appartement d'habitation à chaque extrémité pour loger les instituteurs. Il sera a nouveau rénové en 1932.

    Ecole de Gouzon

    1905 – Installation du réseau électrique ainsi que l’éclairage public de la ville par la Société des Forces Motrices de la Tardes

    1906 - Population de la ville 1692 individus – 469 ménages – 439 maisons

    1908 – Election du Maire – élu Jules Alexis Naboulet, Notaire de la ville. Sera réélu jusqu’en 1925

    1910 – Démolition du presbytère.

    1911 – Construction du chemin menant à l’abattoir (actuellement ateliers de la commune) en construction après le pont de Lavaux.

    Création d’une ligne automobile entre la Gare de Parsac – Gouzon -Evaux-les-Bains

    Population de la ville 1682 individus – 508 ménages – 484 maisons

    1914 – Pose d’une ampoule électrique avec commutateur dans le bureau de la gendarmerie.

    Empierrement de la place du marché

    1917 – Réquisition de 15 prisonniers allemands pour les réfections des chemins communaux

    1919 – 2 novembre à 14 H. (Communiqué des grandes associations françaises à Paris) Première manifestation patriotique en mémoire des Héros tombés au champ d’honneur.

    1920 – Prévisions de l’agrandissement du cimetière.

    Construction du monument aux morts de la Guerre de 1914 – 1918. Socle et plaque fabriqués par Messieurs Pelletier et Pérrot d’Ecuras à Saint Pardoux -les-Cards. Statue exécutée par la Maison Jacommi.

    1921 - Population de la ville 1485 individus – 466 ménages – 437 maisons

    1922 – Agrandissement du cimetière sur la partie Nord. Celui-ci avait déjà été agrandi en 1889.

    Achat d’un chauffage pour l’abattoir.

    1923 – Une plaque photographique réunissant les soldats « Morts pour la France » est installée au cimetière conformément aux choix des familles.

    1924 – Eclairage au champ de foire et de la place du Lion d’Or ainsi que du bureau au préposé à l’abattoir.

    1925 – Construction d’un puits à la Ruade.

    Installation d'une pompe à carburant devant la maison Pinet

    17 mai : élection de Jean Marie Furet comme Maire de la ville

    1926 – Mise à la retraite du garde champêtre Alexandre Bujon à l’âge de 93 ans. Né à Gouzon le 7 février 1833.

    La ville est traversée quotidiennement par 250 automobiles. 

    1927 - La ville rachète l'immeuble et les terrains abritant la Gendarmerie à Monsieur Babillot (pharmacien à Bourges) pour la somme de 115 000 francs.

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    Nouvelle association colombophile "L'hirondelle de Gouzon" créé par Félix Deneval

    Formation d'un syndicat intercommunal pour l'électrification des campagnes.

    1928 - Construction d'un lavoir Rue Saint Martin.

    Installation de l'électricité dans la Gendarmerie y compris les logements.

    Juillet : La foudre tombée sur le clocher provoque un début d'incendie. 

    1929- Construction d'un chemin vicinal n°4 à Voueize desservant les trois moulins

    Création de l'Amicale Laïque (société de sports et jeux à l'éducation physique de la jeunesse féminine.

    1930 - Création d'un circuit de poste automobile rural.

    1933 - L'église de Gouzon est classée en monument historique

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    1934 - Création de la société de pêche.

    1935 - L'opérateur du téléphone et du télégraphe de Gouzon demande à ce que les horaires  soient allongés jusqu'à 21 H suite à la hausse d'abonnés.  Environ 30 abonnés dans la ville et les alentours. Demande acceptée par la commune

    1936 – Création d’un Centre de Sapeurs-pompiers

    1938 - Réouverture de la succursale de la Caisse d'Epargne fermée en 1914

    4 avril. Tempête de grêle sur toute la ville. 72 arbres arrachés, énormément de dégâts de toitures sur tout le village. Récoltes anéanties. Il est dit "de mémoire d'homme on n'avait jamais vu ça !".

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    1940 - 9 mai. Monsieur Petit maire de la ville étant mobilisé est remplacé provisoirement par monsieur Darlet son premier adjoint.

    19 juin - Bombardement de la ville par des avions ennemis. 8 décès à déplorer dont 4 gouzonnais : Emile Parrot, Léontine Maignaux veuve Aujay, Jean Villatte et Françoise Mialot. Les frais d'enterrement sont pris en charge par la mairie sauf celle de Françoise Mialot, gouvernante de madame veuve De Cluzeau, sa patronne,  qui a pris les frais de celle-ci à sa charge.

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    1941 - Electrification de la Gare de Parsac. Participation de 800 francs par la ville de Gouzon

    1942 - Monsieur Jean Baptiste Berger lègue au bureau de bienfaisance de Gouzon la somme de 10 000 francs.

    1943 - Création d'un terrain de sports (emplacement actuel)

    Population - 1557 habitants

    1944 - 31 août. Le Comité de libération nomme Paul Guyonnet comme Maire de la ville.

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    1945 - 21 août - une vingtaine de prisonniers allemands sont employés pour les travaux agricoles. Une dizaine de plus doivent arriver et seront employés pour les tâches communales. Réfections des routes et des chemins, coupe du bois etc...

    Le Préfet de la Creuse accorde gratuitement au Centre de Secours de Gouzon une moto-pompe "Laffy" d'un débit de 60 mètres cubes par minute.

    Décembre - Projet d'installation du téléphone à la Mairie pour l'année 1946.

    1946 – André Pinet est élu Maire de la ville. Félix Pradillon élu adjoint.

    Création de la ligne du téléphone automatique. Auparavant les abonnés devant passer par l'opérateur de Gouzon

    1947 - Population : 1557 habitants 

    Noms des propriétaires des débits de boissons payant la taxe sur les licences : Beaune : Bignet : Pradillon : Loiseau : Villatte : Labarre : Dussot : Conchon : Montagne : Luzier : Veuve Simonnet : Laumy : Darlet : Benoit : Vernaudon : Meyret : Peroux : Lajoie : Thonnet : Grenetier : Lavandon. (21 licences, soit 1 débit de boissons pour 74 habitants)

    Noms des personnes possédant un distributeur automatique d'essence : Simmonet, Montagne, Girardin, Lajoie, Noizat, Belot et Benoît.

    Un trottoir est construit dans la rue du Cheval Blanc le long de la Gendarmerie.

    1948 - Aménagement du terrain de sports et création d'un de basket-ball et de football. Création de la Société de football.

    Achat d'un fourgon à incendie.

    1951 - Création d'une ligne d'autobus comprenant deux allers-retours par jour desservant les villes de Chénérailles - Gouzon - Trois fonds - Chanon - Bord Saint Georges - Verneiges et Nouhant.

    1952 - Achat d'une machine à écrire pour la Mairie.

    1953 - Travaux de raccordement du tout à l'égout dans plusieurs rues du bourg.

    1954 - Population : 1364 habitants

    Construction du bâtiment abritant la Perception.

    1955 - Installation de cabines téléphoniques publiques à Périgord, Réville, Lauradoueix, Sourdoux, La Feuillade et La Brosse.

    La ville de Gouzon a accueilli pour deux années consécutives 1954 et 1955 puis en 1957 la finale de Football de la Coupe de la Creuse  attirant environ 1000 spectateurs.

    1957 – Création d’un service d’eau potable avec la pose d’un compteur individuel pour les habitations.

    1958 - Achat de l'immeuble de Monsieur Belot (place du marché) pour l'aménager en salle des fêtes.

    1960 - Installation du chauffage central dans l'école et la mairie.

    1962- Aménagement du stade de l'ASG. Vestiaires, douches, électricité.

    Installation d'un paratonnerre sur le clocher de l'église.

    1963 - La commune de Gouzon cosigne la motion présentée par le bureau de l'union amicale des Maires de la Creuse afin d'alerter le gouvernement de la situation dramatique du département qui a perdu 110 000 habitants en 50 ans, soit 45% de sa population.

    1964 - Création par monsieur André Duchez de la "Société des Tuileries de Lavaud"

    Rénovation complète du groupe scolaire.

    1965 - Election d'André Debellut, Maire de la ville. Armand Clavaud est élu adjoint.

    Eclairage du stade.

    1967 - Construction d'une caserne des sapeurs-pompiers (emplacement actuel). Empierrement de la rue.

    1968 - Installation d'une horloge électrique programmable pour l'église.

    1969 - Population : 1451 habitants

    Suppression de l'abattoir pour raison de déficit. (Aujourd'hui reconverti en atelier de la commune)

    1971 - Election de Georges Boudart, Maire de la ville. Premier adjoint Henry Lenoble

    Le poste de Garde Champêtre est supprimé après le décès du titulaire.

    1972 - Fusion des communes Gouzon - Gouzougnat - Les Forges

    1973 - Fin des travaux de la nouvelle Gendarmerie, rue des poiriers.  Pose d'une nouvelle sirène sur le toit de celle-ci. Inauguration le 17 octobre.

    1974 - Construction du Camping.

    1976 - Fin de la construction du lotissement "Les Chaussades"

    1977 - Achat d'une Citroën 2CV pour le déplacement des services communaux.

     1978 - Construction de trottoirs route de Boussac (aujourd'hui rue du commerce)

    Aménagement du stade avec un éclairage nocturne. Chauffage dans les vestiaires. Revêtement du terrain de Tennis.

    Le nouveau bâtiment de la Perception a ouvert depuis le 1er juin. Les anciens locaux sont loués à Jean-Claude Jouanny Chirurgien-Dentiste. 

    Ouverture du nouveau bureau de la Poste à coté de la perception.

    1981 - Vente de lots à construire au quartier de la Sablières.

    1980 - Remplacement de Mlle Couturier, secrétaire de Mairie mis à la retraite le 31 juillet. Pierre Chapy lui succède.

    1982 - Construction d'un pavillon à la Gendarmerie pour loger le chef de brigade.

    1983 - Construction de la station d'épuration. Raccordement à de cette station jusqu'à Laugères.

    Permis d''exploitation d'une mine d'Uranium.

    Constitution d'un syndicat intercommunal d'aménagement du bassin de la Voueize.

    1987 - Achat de l'Hôtel Beaune.

    Création de la SARL "Golf de la Jonchère"

    1988 - Ouverture de la salle polyvalente.

    Fin de l'exploitation de la mine d'uranium par Total Compagnie Minière.

    1989 - 20 mars. Election de Jean Pierre Vacher comme Maire de la ville. Michel Sourdille est élu 1er adjoint. Jacques Willaert élu second adjoint. Gilles Parenton élu troisième adjoint.

    1990 - Création d'une zone artisanale route de Montluçon.

    1991 - Adhésion à l'Association intercommunale du " Carrefour des quatre provinces"

    Ouverture d'une station à essence à côté du Camping route de Chénérailles. Bail à Michel Labarre

    Rachat par la commune de l'ancienne mine d'uranium (démantelée) de TOTAL comprenant un transformateur et des installations sanitaires.

    Jumelage avec la ville d'Alcantera (Espagne)

    1992 - Création d'une garderie à l'école. Création d'une Communauté de communes

    1993 - Projet de construction de 8 logements locatifs rue du stade " OPDHLM derrière la maison de retraite". Mme Hervouet, une donatrice, participerait financièrement pour la somme de 410 000 francs (62700 euros environ) à condition que 4 logements soient exclusivement loués à des personnes en retraite ou handicapées

    1994 - Legs de Mme Hervouet suite à son décès le 12 janvier  de 450 0000 francs à la ville de Gouzon

    1995 - Informatisation de la Mairie.

    Pose d'un distributeur automatique de billets au Crédit Agricole (1er dsitributeur de la ville)

    Fin de la construction du boulodrome, rue du stade.

    1996 - Achat par la commune du Moulin des Bathalots aux héritiers Lavandon

    1997 - Travaux d'assainissement de la Zone de Bellevue.

    Dénomination des voies et places publiques et numérotage des immeubles.

     

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    1998 - Adhésion de la commune au Cyber-Réseau "Internet" via l'opérateur Wanadoo.

    Construction des locaux de l'entreprise SOCALEC dans la zone artisanale de Bellevue.

    Création d'un nouveau club de football "L'avenir de Gouzon" par Lemut

    2001 - Aménagement du Champ de Foire d'une aire d'accueil pour camping-car.

    2002 - Construction de cinq pavillons par l'OPDHLM route des Forges.

    2003 - Acquisition du bâtiment Lemut par la Communauté de Communes des quatre provinces pour y installer l'Office de Tourisme.

    2004 - Aménagement de l'ancien Hôtel Henri Beaune en Maison de la Culture et loisirs des jeunes et des associations.

    Création d'une chambre funéraire par Marc Thomas.

    Construction d'un boulodrome à côté du stade. Le club La Fanny Gouzonnaise a créé une école de pétanque.

    Achat de l'immeuble rue du cheval blanc appartenant à Christelle Meiss pour l'agrandissement de l'Office du Tourisme

    Achat de l'immeuble adjacent appartenant à Michelle Crétaud pour le modifier en bibliothèque municipale.

    2005 - Fin de la construction de la RN 145 de la Souterraine en deux fois deux voies jusqu'à la limite de l'Allier.

    Accès au Gaz de ville.

    2007 - Fin des travaux des réseau d'alimentation de l'eau, enfouissement des lignes électriques et des conduits du Gaz en Centre Ville.

    2008 - Election de Cyril Victor comme Maire de la ville. 1er adjoint : Michelle Aufrère : 2éme adjoint : Michel Mathivat : 3ème adjoint : Jean Pierre Roby

    2011 - Fin des travaux de l'aménagement de la place de l'église.

    2012 - Ouverture de l'école de musique " Georges Raterron"

    2013 - Population 1511 habitants

    Fin des travaux de la réfection de l'église.

    Acquisition d'un équipement numérique pour la salle de cinéma.

    2014 - Réélection de Cyril Victor comme Maire de la ville. Michèle Aufrère 1ère adjointe : Michel Mathivat 2ème adjoint : Anne Parot 3ème adjointe

    Démission de Michèle Aufrère comme première adjointe au Maire tout en restant au conseil municipal. Michel Mathivat passe 1er adjoint.

    2017- Agrandissement de la salle polyvalente.

    2018 - Restitution du gîte des Barthalots : Depuis plusieurs années, le gîte des Barthalots, à Voueize était géré par la communauté de communes. Depuis la fusion, Creuse Confluence ne souhaite plus s’occuper de ce gîte, qui était principalement loué à des vacanciers l’été. M. le Maire propose donc de reprendre la gestion de ce bien, mis à disposition de l’intercommunalité. Après une visite des locaux qui a permis de valider le bon état du bâtiment, les élus du Conseil acceptent de reprendre possession du gîte des Barthalots et le remettre en location après quelques travaux d’amélioration du chauffage (poêle à granulés). De plus, la période de sécheresse a permis de curer l’intégralité de l’écluse du moulin, qui était complètement ensablée. 

    Agathe Decousset-Ferrari remplace Pierre Chapy, au service des gouzonnais depuis 38 ans. 

    2020 - Cyril Victor réélu Maire de la ville pour un troisième mandat.

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  • Quand la Creuse se déchaîne !

    Trouvé dans les actes du registre de 1784 à 1792 à Anzème par  Patricia Villemalard Thiebaud.

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  • OVNI en Creuse

    Dès 1906 à Gouzon une histoire d'extraterrestres bien avant Roswell en 1947

    Sources : Archives départementales de la Creuse

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    ovni-creuse-1.pdf (8.94 Mo)

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